L’ancêtre Laurent Levasseur


C’est à la fin du XVème siècle que l’église paroissiale de la Sainte Trinité à Bois-Guillaume fut construite à l’emplacement actuel.

Laurent Levasseur est l’ancêtre du plus grand nombre de descendants en Amérique du Nord. Beaucoup d’entre eux croient encore qu’il est le fils de Jean Levasseur et de Marguerite Richard. « Mémoire de la Société Généalogique Canadienne-Française » de janvier 1946, corrigea cette erreur. Voici le texte :

« D’après Tanguay (dict., 1 page 391) Laurent Levasseur était le fils de Jean et Marguerite Richard, et ceux-ci de Bois-Guillaume, de Rouen. Il y a là deux erreurs. L’acte de mariage de Laurent (30 avril 1670) porte « fils de défunt Jean et de Marguerite (en blanc) de Bois-Guillaume ». Or, Jean, l’époux de Marguerite Richard vivait à Québec à cette date, et de plus ce couple était de Paris. Les registres paroissiaux de Bois-Guillaume mentionnent en 1639 Jean Levasseur époux de Marguerite Maheu. Il s’agit probablement des parents de Laurent.

Alfred Levasseur, généalogiste de Québec, poussa plus loin, les recherches à Bois-Guillaume même. Il trouva les actes de baptême et de mariage de plusieurs des enfants de Jean Levavasseur et Marguerite Maheu. Il découvrit aussi les grands-parents de Laurent, Thomas Levavasseur et Germaine Legris, ainsi que leurs enfants.

L’acte de baptême de Laurent demeure cependant introuvable. Il serait né vers 1647 selon le recensement de 1666 à Québec. Les registres de Bois-Guillaume manquent pour les années 1646-1648. Selon les déductions et les recherches de Alfred Levasseur, Laurent serait arrivé au Canada le 22 septembre 1663, sur l’un des deux navires, L’Aigle d’Or ou le Jardin de Hollande. Aussitôt arrivé, il était engagé chez Guillemette Hébert, veuve de Guillaume Couillard et fille de Louis Hébert, premier colon canadien. Il demeura à l’emploi de Guillemette Hébert jusqu’en septembre 1669, soit deux périodes d’engagement de trois ans.

Le 22 septembre de la même année, il louait une terre de Henri Bréau de Pominville, sur la côte de Lauzon, aujourd’hui St-David-de-l’Auberivière. Laurent était un jeune homme qui n’aimait pas perdre son temps. A peine deux mois après avoir signé son bail à ferme, soit le 19 novembre 1669, il s’engageait par contrat de mariage devant le notaire R. Becquet, pour épouser Marie Marchand, fille de Louis Marchand et de Françoise Morineau. Cette famille était arrivée au Canada au cours de l’été 1669 et habitait à quelques terres de celle louée par Laurent. Le mariage aura lieu cinq mois plus tard, le 30 avril 1670, en l’église Notre-Dame de Québec.

Source : Vincent Levasseur