L’ancêtre Jean LeVasseur dit Lavigne


Jean Levasseur dit Lavigne était un maître menuisier et un sculpteur talentueux. Il a épousé Marguerite Richard.

Nous sommes au milieu du 17e siècle. La France cherche des hommes pour peupler sa nouvelle colonie d’Amérique du Nord. On cherche surtout des bras forts et des gens de métier. La famille Levasseur fut tentée par l’aventure. Jean Levasseur et son frère Pierre, tous deux maîtres-menuisiers ainsi que leur soeur Jeanne et son époux Christophe de Rollet s’embarquèrent probablement en 1651 avec le gouverneur Jean de Lauzon pour la grande aventure vers un pays inconnu. Ce couple, Jeanne Levasseur et Christophe de Rollet sont les ancêtres des Drolet d’Amérique.

Jean Levasseur est sans doute le plus connu des Levasseur du début de la colonie. Ceci ne peut surprendre personne car il fut nommé premier huissier au Conseil Souverain peu de temps après son arrivée au Canada. Grâce à sa compétence, il obtint plusieurs contrats pour la réfection de l’église Notre-Dame à Québec.

Maître-menuisier de Paris où il était né en 1622, il était le fils de Noël Levasseur et Geneviève Gaugé ou Gauché. Le 23 avril 1645, il signe un contrat de mariage avec Marguerite Richard devant les notaires Philippe Le Cat et Jean Le Semelier, au Chatelet à Paris. Nous ne retrouvons pas son acte de mariage, mais il doit avoir eu lieu à Saint-Nicolas des Champs, paroisse de Marguerite. J’ai visité moi-même cette église datant du 13ième siècle, en 1984. Elle est située presqu’au coeur de Paris à environ 500 mètres de la rue Guérin-Boisseau où habitait Marguerite Richard.

Selon certains historiens, Jean arriva à Québec accompagné de son épouse et de son fils Louis. Louis accompagnera son père, à Paris en 1660, pour disposer d’une maison appartenant à Marguerite Richard. La famille Levasseur décidait donc de couper tous les ponts avec le vieux pays.

Jean Levasseur peut être considéré comme le fondateur laïc de la Confrérie de Sainte-Anne à Québec. Comme le dit si bien le père D. Levack dans son livre « La Confrérie de Sainte-Anne à Québec », cette fondation, il l’avait en tête probablement depuis qu’il avait mis pied sur le sol de sa nouvelle patrie. C’est sa signature que l’on trouve en premier lieu au-bas de la supplique des menuisiers de Québec demandant l’incorporation de la confrérie de Sainte-Anne. On trouve aussi la signature de Pierre Levasseur, son frère, G. Loyer, Pierre Biron, F. Gariépy, Pierre Miville et Raymond Paget.

C’est à l’occasion du 300e anniversaire de la fondation de la Confrérie de Sainte-Anne en 1957 que les Levasseur se réunissaient à Québec pour commémorer ce grand évènement.

Nous avons retrouvé les descendants mâles de Jean dans l’état du Vermont seulement, et tous sous le nom de Vasseur.